Ulf Buxrud est LE
spécialiste de la série "Rare Malt" de Diageo: Il
en a écrit un bouquin! Ce séduois est,
entre autres, Malt Maniac et Keeper of the Quaich, sans oublier son site qui contient une mine d'informations sur whisky. Merci Ulf!
Nous avons transformé sa note en un jeu de piste. Il faut en
trouver chaque partie en survolant la photo: Quand vous avez
un bout de bouteille qui apparait, cliquez! Une fois les 5 morceaux
(c'est dur hein!) du puzzle sont reconstitués la bouteille
mystère apparait! C'est magique.
Invité
de
whiskycircus - mercredi 12
décembre
2006
Le
père Noël!
Retrouvez
bientôt ici une interview du père Noël du
whisky! En
attendant, passez commande et vos bouteilles tomberont du ciel. Enfin
si il en reste!
Joyeuses
fêtes de fin d'année!
Happy Whisky Christmas!
Invité
de
whiskycircus -Jeudi 21 septembre
2006
Mark
Reynier!
Mark
Reynier est le "Managing Director" de la
distillerie Bruichladdich.
Cette interview vidéo a été
effectuée dans le cadre du Paris Whisky Live 2006 au Palais
Brongniart le 18/09. Mark nous parle de son dernier rejeton, le PC5! Merci M. Reynier.
Invité
de
whiskycircus -Dimanche 27 août 2006
Yves
Cosentino!
Yves
est tombé dans le fût de whisky dès le
début
de sa carrière en marketing et il a eu la
chance de ne
travailler que sur des marques de whisky; et de whiskey
dorénavant puisqu'il est actuellement manager en marketing
chez Bushmills.
Et
pour nous prouver
qu'il adore ce breuvage et tous les types de distillation, il nous
ouvre ce soir un single grain et un Lowland. Merci Yves!
Voila
c’est fait. I have done the deed. Je suis sur le point
d’envoyer mon premier billet aux collègues de
Whiskycircus. Je suis satisfait parce que même
s’ils ne le
publient pas, au moins j’aurai tenu parole…
même si
j’ai pris mon temps. Je devrais être content : une
ligne de
moins sur ma project list. Mais pour une raison que j’ignore,
c’est un léger blues tonight qui me tient
compagnie pour
cette dégustation… ainsi que 2 bouteilles que
j’ai
ouvertes spécialement pour l’occasion. Pas des
bouteilles
d’exception, ni vraiment très rares ni franchement
chères, mais que j’avais envie d’ouvrir
depuis un
petit bout de temps. Voila qui est fait.
Seul.
On
the night. Girlfriend partie. Derniers drams avant de reprendre
sérieusement l’entraînement pour le
marathon la
semaine prochaine. Dire Straits (Communiqué) flotte dans
l’air chaud. Canicule a Londres. Hyde Park c’est le
Kalahari. Le meilleur moment c’est la nuit à la
fenêtre, avec un bon verre, un bon disque et des amis avec
qui
partager tout ça. Manque plus que ces derniers. Donc
ambiance
légèrement mélancolique. Les freins
des trains de
banlieue crissent sur les rails.
Je
commence par un single grain. Parce que personne n’en parle,
a part John Glaser et les Japonais de Nikka
avec leur grain de café. Et parce que sans bon grain, pas de
bon
blend et qu’au fond de moi, je suis un vrai fan de blends.
Parce
qu’on n’a pas besoin de leur raconter des salades
et de les
emmener dîner avant de se vautrer avec eux dans le plaisir
coupable.
North British
single grain
1994 43° (distilled 17/11/1994, bottled 2/11/2005 –
embouteillage Signatory Vintage pour LMDW)
Ca
me
démange un peu de parler d’un whisky qui ne vient
pas tout
à fait de mon étable comme on dit ici
(distillé
par North British, qui est une distillerie co-détenue par Diageo,
mais embouteillé par SV). Mais je n’ai pas le
choix : il
n’y a pas d’embouteillage officiel de NB que je
connaisse
(ou alors en version peut-être non
commercialisée,
voir sur whiskyfun ici).
Alors c’est parti avec ce Signatory.
Couleur
: Jaune très pale. Citronnade. A la lumière de
mon écran…
Au premier nez,
c’est une note très nette - même si
légère - de noix de coco. Sucre. Vanille. En
arrière-plan, ça picote un peu. Solvant
très
léger. Note ténue de caoutchouc, bateau de plage
gonflable Sévilor, bassine en plastique (j’adore).
Progressivement,
la vanille se fait plus huileuse, synthétique.
C’est
très caractéristique d’un single grain
a mon avis -
ou d’un bourbon avec les tonnes de caramel, le sirop
d’érable et les noix de pécan en moins.
Le
côté huileux du bois domine, avec beaucoup de
sucre.
Passons
à
notre deuxième candidat. Il s’agit d’un
malt
distillé et mis en bouteille par les bons soins de mon
groupe… qui a décidé de se
séparer de cette
distillerie il y a quelques années. Voyons donc si on
n’aurait pas fait une bêtise.
Bladnoch
10 yo 43° (embouteillage officiel UDV/Diageo – gamme
Distillery Malts, alias « Flora & Fauna collection
»)
Couleur
: Noisette.
Le premier nez
est
un peu alcooleux, même s’il y a aussi un peu plus
de
matière ici que dans le NB. Vin blanc très
boisé
et herbacé (pour moi, un Chardonnay argentin). Citron et
beurre.
Ben ça alors. Le tout disparaît hyper vite.
Dommage.
C’est moi ou c’est le whisky ?
Plus
de
gras au deuxième nez. Avec une petite note organique
(poubelle
d’hier que l’on vide le jour
d’après…
un soir d’été). Une note
fruitée
apparaît au fur et à mesure. Le bois est toujours
présent.
C’est
étonnant. L’alcool reste toujours plus
présent que
dans le NB… alors qu’ils titrent tous deux 43
degrés.
Je
retourne vers le NB pour vérifier. Et j’aime de
plus en
plus ses notes de caoutchouc Sévilor…
désormais il
faut aller les chercher plus au fond du verre. Souvenir des mes
vacances chez mes grands-parents et la plage en Bretagne quand
j’étais petit (quand j’étais
plus jeune, en
fait. Je ne suis toujours pas très grand).
Si
on
fait attention, elles tranchent à travers la vanille et le
bois
en fin d’inspiration. C’est la première
fois que je
me rends compte de l’étagement des
arômes au nez,
sur une même inspiration… d’habitude
j’y vais
plus par petites touches. La c’est marrant d’y
aller un peu
plus franco.
En bouche,
le NB est très fluide. Corps léger. Donne
l’impression de s’évaporer
immédiatement
après avoir avalé la gorgée. Il laisse
la bouche
très fraîche. Floral et citronné, avec
une
légère et plaisante amertume
immédiatement en fin
de bouche : Eau de mélisse des Carmes Boyer, sur un sucre.
Très élégant et frais. Comme une eau
de vie de
fruit, ou une belle vodka (ça me brûle les doigts
et
m’arrache le cœur de dire ça, mais
j’ai pas
trouvé mieux).
Entre
temps, le Bladnoch
s’ouvre doucement, comme l’orchidée
sauvage qui orne
son étiquette (je suis un vrai fan des packs Flora &
Fauna.
Peut-être parce que je suis un affreux marketeur,
j’ai
toujours du mal à acheter un whisky dont je ne trouve pas la
bouteille jolie).
Au
nez, le
côté sucré et parfumé se
développe au
fur et a mesure. Rose? Comme les Loukoums du haut du placard de la
salle à manger, qui pour moi sentaient aussi un peu la
peinture
fraîche du placard à la maison. Bizarre
d’ailleurs
parce que je ne me rappelle pas que ce placard ait jamais
été peint, ou repeint... mais bon, ce
n’est pas
plus bizarre que de sentir la noisette ou le praliné dans
les
gaz d’échappement (pour le diesel uniquement, le
super
d’antan, c’est encore plus
envoûtant… comme la
fraise chimique des BN, puissance 10).
Au
fur
et à mesure, le nez s’amplifie, tout en conservant
une
jolie fraîcheur. Me rappelle quelque chose d’un
Amontillado
: touche de sel, sauce de soja et vinaigre balsamique avec une
fraîcheur de plateau d’huîtres ouvertes
avec les
demi-citrons… juste quand on entre dans la cuisine pour
faire
semblant de vouloir aider le soir du réveillon.
Un
peu
à court d’inspiration sur le Bladnoch, je reviens
sans
beaucoup d’attentes vers le North British… aha !
qui me
comble avec une note évidente de banane-bonbon. Odeur
chimique ;
sucrée, jaune et poudreuse. Je sens presque le grain sous la
dent et la texture légèrement
élastique. Et le jus
sucré sur la langue. Comment ai-je pu louper cette note au
départ ? C’est tellement évident
maintenant.
La
seule
déception c’est que maintenant le bateau
Sévilor
s’est dégonflé, ou alors le vent et les
vagues
l’ont emporté au large. Les bananes Haribo ont
gagné la bataille et règnent sans partage dans le
verre.
Retour
sur Bladnoch. Le nez a pris du muscle et de
l’étoffe. Du
panache peut être. Hello Cyrano. Pâte
d’amande (la
rose, pas la verte). Caramel un peu brûlé (le bord
du
moule a tarte auquel le sucre saupoudré a fait coller la
pâte brisée).
En
bouche, Highlander
est arrivé. Ce Lowland ressemble sinon a Braveheart, au
moins
à un fier Speysider. Plus boisé qu’il
ne
l’était au nez. De la mâche –
mais pas de
salade (j’ai horreur de cette expression en fait, mais je ne
recule jamais devant une blague facile).
En finale,
de jolies notes boisées et florales. Mais je rame pour leur
accrocher un poisson dans le dos avec un nom dessus.
M’énerve ça. Sucre sur le bout de la
langue.
Ensuite un peu d’astringence et un léger
picotement.
Sympa. Avec un peu d’eau pour finir mon verre, il devient
très sucré. Bois parfumé.
L’amertume a
disparu.
Il
me
reste un peu de NB pour finir cette session. Avec un peu
d’eau,
il révèle encore plus de fraîcheur et
d’acidité au nez. Devient presque
pétillant. Frites
acidulées… Décidément ce
soir, j’ai
du mal à sortir de chez le marchand de bonbons.
PS
- Je
m'exprime a titre personnel. Les opinions exprimées dans les
lignes qui suivent ne sont pas forcément celles de mon
employeur. Et je rappelle que le whisky est une source de plaisir tant
qu'il est consommé avec moderation."
Invité
de
whiskycircus -Lundi 17 juillet 2006
Jean-Marie
Putz!
Ah
Jean-Marie
Putz!! Sans lui la WCircus
Krew n'existerai pas, rien que
ça. Et oui, c'est le maître des lieux du site Whisky-Distilleries.info,
une mine d'informations en français et en anglais. Bien
sûr sans oublier le forum du
site qui est un passage bien
conseillé pour les amateurs de malts francophones.
Glen
Mhor Rare Malt 22ans
1979/2001 - 61°
Depuis
que j’ai appris par la presse électronique
spécialisée que les créateurs de ce
désopilant site whiskiesque ne reculaient devant aucun
effort
pour nous faire découvrir des aspects (heureusement) bien
cachés de la science du « blending »,
j’ai
rapidement compris que si je voulais apparaître ici,
j’avais intérêt à me
dépêcher
à produire mes quelques notes de dégustation.
Parce que
maintenant, non seulement le commun des mortels sait de quoi sont
capables ces joyeux lurons, mais en plus tout le monde sait
qu’ils font parfois bien peu de cas de leurs pauvres voisines
ni
de leurs bouteilles d’exception acquises à la
sueur de
leur front, donc je crains le pire.
Depuis la multiplication des plaintes pour tapage nocturne
jusqu’au kidnapping pour leur soutirer leurs bouteilles,
j’ai bien peur de les retrouver bientôt en prison,
à
l’hôpital ou alors quelque part au cœur
de la jungle
colombienne, bref quelque part d’où ils
n’auront
plus accès à leur site. Et donc, tant pis pour
mon petit
article que je leur avais promis (c’était avant
leur
dernière prouesse, il est vrai). Donc, branle-bas de combat.
Laissant joyeusement derrière moi les travaux de jardinage,
de
nettoyage et de vaisselle, et moins joyeusement ceux de mise
à
jour de mon site,
je me suis décidé à me sacrifier et
à
déguster un whisky à leur santé, et de
le
décrire du mieux que je peux ici…
Alors, quel whisky allons-nous choisir ? Difficile !
Procédons avec ordre et méthode. Le whisky vient
d’Ecosse, du moins en ce qui concerne le whisky
écossais.
Ca m’aide déjà beaucoup dans mon choix,
puisque je
ne possède que des whiskies écossais dont
quelques
irlandais. Mais je ne sais plus où j’ai mis ces
irlandais.
Donc, ma résolution est prise, va pour un
écossais.
J’ai une bouteille de Grant, mais elle n’est pas
ouverte
encore. Ici mon côté un peu pingre
apparaît (habiter
en Hollande et être passionné par
l’Ecosse,
ça laisse forcément des traces). Je
décide de
laisser ma bouteille de Grant précieusement dans
l’armoire, où elle se repose depuis de nombreuses
années maintenant, dans l’attente d’une
visite
d’un whisky-cocaïnomane qui passerait par un
malencontreux
hasard à la maison.
Humm … Ecosse. C’est quoi au fond
l’Ecosse, à
part une collection de montagnes et de lacs. De Ben et de Loch. Comme
je ne suis pas trop pour l’escalade, je pense que je vais me
tourner vers les lochs.
Qui dit loch écossais pense immédiatement soit au
Loch
Ness, soit au Loch Lomond. Le premier pour son monstre et le second
pour son capitaine Haddock. Nouveau dilemme. Quel choix
cornélien, entre un whisky du Loch Ness et celui de ce
sympathique marin expert en injures de toutes sortes. A la
réflexion, mieux vaut avoir affaire à un
tranquille
monstre des profondeurs qu’à un marin
excité, des
fois qu’ils liraient mon petit article. Ici une fois de plus,
on
voit quel courage m’habite… Il y a moins de
chances
d’être lu par un monstre du
pléistocène que
par un marin acariâtre, donc je choisis le monstre…
Je me rends donc dans ma réserve de bouteilles
écossaises
à la recherche du « Loch Ness single malt
»…
Aïe où l’ai-je mis, celui-là ?
J’aurais
dû choisir le Loch Lomond, parce je sais où il se
trouve…
Zut, pas de Loch Ness. Reste à chercher un whisky qui puise
son
eau dans le célèbre lac, au risque d’y
retrouver
une contribution dudit monstre. Un whisky brassé dans une
eau
qui pourrait contenir du pipi de monstre du Loch
Ness… Pas
évident à trouver non plus, mais comme il y avait
quelques distilleries du côté
d’Inverness avant que
la crise ne frappe par-là, et je jette donc mon
dévolu
sur un Glen Mhor (en hommage à une bien agréable
soirée en compagnie entre autres d’un
détracteur de
la technique consistant à mettre de l’eau dans son
whisky
à Paris il y a juste un an)… Merci Pierre pour
m’avoir aidé à arrêter mon
choix.
Alors, va pour le Glen Mhor Rare Malts, 22 ans,
distillé en 1979 et mis en bouteille en 2001 à
61°.
Le nez est
loin
d’être discret. Le monstre a du manger beaucoup de
fruits
ou de fleurs avant de participer à la production
d’un tel
whisky, où les notes florales le disputent à des
notes
boisées. Amertume et fraîcheur ne font pas
toujours bon
ménage, mais c’est pourtant l’impression
que me
donne ce nez au premier contact. Reste à le mettre
en bouche.
Voilà qui est fait !
Humm ! ici
c’est d’abord un peu
d’amertume, suivie par une vague de chaleur à
faire pâlir la canicule
fatale de 2003 (si je me souviens bien) et ensuite tout un monde de
goûts qui se développe doucement à
l’intérieur du palais.
Il y a des fruits, à la fois des pommes et des prunes, mais
aussi des noix d’acajou, tellement
j’hésite entre le
côté « nutty » et le
côté «
woody »… Entre le bois et la noix de cajou. Mais
toujours
très agréablement parfumé.
Bon, voilà que j’ai déjà
avalé.
C’est vrai que lire les impressions en bouche, ça
va tout
de même plus vite que de les écrire…
Mais
j’ai déjà eu le temps de relire tout
l’article, et cette impression de chaleur
agréable, avec
ses relents de noix et de bois, sa douceur maltée et sa
force
alcoolique sont toujours présents tout autour de ma langue.
Vraiment une très bonne bouteille.
Dommage que les distilleries d’Inverness soient
fermées.
Le monstre peut bien jouir de sa retraite
méritée. Il a
fait de l’excellent boulot.
Au passage, un grand coup de chapeau au gars de chez Diageo qui a fait
cette sélection. Je ne pense pas que tout soit à
mettre au crédit de Nessie.
Bienvenue
...sur
Whiskycircus!
Un nouveau
site sur le whisky… et pour quoi faire ? Y’en a
pas
assez comme ça ? L’idée a
germé dans
nos petits cerveaux imbibés de tourbe au cours
d’un
Brorainstorming acharné. Notre constat : de nombreux
dégustateurs amateurs ou professionnels aiment faire part
des différents arômes qu’ils retrouvent
dans
leur whisky ou des sensations que celui-ci leur
procure.
Ces
commentaires écrits ou oraux sont le plus souvent
très sérieux, mais parfois drôles
(volontairement ou non…), très imagés,
voire
carrément poétiques ou franchement intrigants.
Leur
point commun : quand ils émanent de vrais amoureux du
whisky, ils sont toujours le reflet de la passion qui nous anime
tous...
...SUITE